Alliée de taille lors de la crise épidémique du COVID-19, la téléconsultation s’est montrée efficace et performante. Depuis le début de l’année 2020, elle s’impose comme un outil de santé complémentaire à la consultation en présentiel en cabinet médical. La mise en place de solutions de téléconsultation permet de répondre aux défis auxquels fait face notre système de santé. En dotant votre territoire de ces outils, vous permettez aux acteurs de santé et aux patients de bénéficier des nombreux avantages de la téléconsultation. C’est en ce sens que le GCS e-Santé Bretagne a décidé de déployer une offre de télémédecine sur l’ensemble de la région Bretagne.
Les chiffres-clés de la téléconsultation en 2020
La téléconsultation a connu des débuts timides sur le marché français, néanmoins, elle s’est considérablement développée avec l’épidémie de Covid-19. En effet, en 2020, 19 millions de téléconsultations ont été remboursées par l’Assurance Maladie.
Pour rappel, depuis le 15 septembre 2018, le recours à la téléconsultation est pris en charge par la Sécurité sociale au même titre qu’une consultation classique dans le respect du parcours de soins.
Afin d’encourager les Français à consulter leur médecin à distance pendant la crise sanitaire, le Gouvernement a assoupli les règles de remboursement des téléconsultations. Elles sont désormais prises en charge à 100% pour l’ensemble des patients par l’Assurance Maladie. Selon le projet de loi de financement de la sécurité sociale, cette mesure sera prolongée jusqu’en 2022 afin de faciliter le recours des assurés à la télémédecine.
Alors qu’en février 2020, le nombre de téléconsultation effectués était de 40 000, en avril 2020 un pic de 4,5 millions a été enregistré. Selon les chiffres de l’Assurance maladie, l’usage de la téléconsultation a connu une baisse progressive durant l’été passant ainsi de 1,9 millions d’actes effectués en juin à 650 000 en août. Lors de la rentrée, le recours à la téléconsultation s’est accru à nouveau avec 950 000 téléconsultations réalisées en septembre et près de 2 millions en novembre. La progression de cette pratique montre qu’elle semble s’installer durablement dans les habitudes des patients et des médecins.
Évolution du nombre de téléconsultations effectuées en 2020
Les enjeux de la télémédecine pour les territoires
Indépendamment de la crise sanitaire, la téléconsultation constitue une solution efficace pour pallier les défis auxquels fait face le système de santé français. Cette pratique n’a pas vocation à remplacer les médecins et ne se substitue pas à la médecine traditionnelle. En revanche, elle permet d’améliorer l’accessibilité de tous à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire, de lutter contre les déserts médicaux et de désengorger les cabinets médicaux et hôpitaux.
- Accès aux soins
Les inégalités d’accès aux soins en France s’intensifient chaque année sur le territoire français. Selon une étude de l’Observatoire-Place de la Santé, en 2018, plus d’un dixième de la population, soit 11,1%, vit dans une commune où l’accès à un médecin est limité versus 7,6% en 2012.
Le manque de praticiens dans certains territoires se répercute sur les délais d’obtention d’un rendez-vous ce qui nuit à la fois aux patients et aux médecins. De plus, cela entraîne une sur-sollicitation des professionnels de santé sous forme de SMS, de mails ou d’appels. Par ailleurs, dans les zones rurales, il faut généralement parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour consulter un médecin ce qui peut poser un problème aux personnes ayant des difficultés à se déplacer.
Pour toutes ces raisons, nombreux sont les patients qui ne consultent plus et renoncent aux soins. Néanmoins, près d’une consultation sur deux pourrait être remplacée par une téléconsultation. En effet, celle-ci permet de réaliser un diagnostic, de donner des conseils, de renouveler une ordonnance ou de faire un suivi médical. En complément des consultations physiques, la téléconsultation permet aux médecins d’optimiser leur temps de travail et aux patients de s’affranchir des contraintes telles que le délai d’attente ou encore la nécessité de se déplacer. Les actes de télémédecine permettent ainsi de réduire les inégalités d’accès aux soins et de remédier au problème de non-recours aux soins.
- Désengorgement des cabinets médicaux et hôpitaux
La hausse de la fréquentation des services d’urgences est liée à l’engorgement des cabinets médicaux. En effet, la demande de soins augmente tandis que le nombre de médecins généralistes diminue. Ainsi, beaucoup de patients se rendent aux urgences, car soit leur médecin traitant n’est pas disponible, soit ils n’ont pas de médecin traitant ou ils n’ont pas réussi à obtenir de rendez-vous chez un autre médecin. Dans un rapport publié le 6 février 2019, la Cour des comptes estime que 20 % des patients se présentant chaque année aux urgences relèveraient de la médecine de ville.
C’est pourquoi, le recours aux actes de télémédecine est encouragé par le Ministère des Solidarités et de la Santé. Les affections bénignes (infections virales saisonnières, la toux, le rhume, etc.) et les affections longue durée qui nécessitent un suivi des soins peuvent être traités via la téléconsultation.
La télémédecine permet également de faire des économies en réduisant les déplacements inutiles et les passages aux urgences. En effet, la téléconsultation permet à un patient situé dans une zone de désert médical de consulter son médecin à distance. Ainsi, il ne sera plus contraint de devoir faire appel à un transport sanitaire (pompiers, ambulances) pour se rendre aux urgences. Grâce à cette pratique, l’Assurance Maladie pourrait économiser 2,2 milliards d’euros par an.
Le déploiement de la télémédecine sur un territoire : l’exemple du GCS e-santé Bretagne
Un des principaux enjeux du déploiement de la télémédecine est d’apporter une réponse adaptée sur l’ensemble du territoire et complète pour l’ensemble des populations cibles. Pour cela, il faut développer une logique de coordination et d’accès à la télémédecine et les organisations territoriales telles que les GCS (Groupement de coopération sanitaire), les GRADeS (Groupement régionaux d’appui au développement de l’e-Santé) ou les GHT (Groupement hospitalier de territoire) jouent un rôle essentiel dans ce développement.
En Bretagne par exemple, c’est le GCS e-santé Bretagne qui joue ce rôle d’architecte de la e-santé en région. Il pilote et coordonne les projets mutualisés permettant les échanges numériques entre tous les professionnels de santé, qu’ils exercent en cabinet libéral, en établissement de santé, médico-social ou social. Dans ce cadre, le GCS e-Santé Bretagne propose le service régional de télémédecine e-kerMed permettant les échanges sécurisés entre patients et professionnels santé.
Lancée en 2019, e-KerMed répond à l’objectif de mieux s’adapter aux besoins des acteurs de santé de la région qui souhaitent prendre part à la télémédecine. Elle propose :
- Une messagerie sécurisée qui permet aux professionnels de communiquer les données médicales du patient (contexte de la demande, examens, compte rendu, prescription, etc.)
- Une solution de visioconférence médicale adaptée au contexte de la téléconsultation
Avec plus de 2000 professionnels utilisateurs, e-KerMed équipe notamment le CHU de Brest, le CHU de Rennes, le CH Saint-Brieuc, le CH Bretagne Atlantique et couvre de nombreuses spécialités telles que l’anesthésie, dermatologie, diabétologie, nutrition, maladies infectieuses, médecine générale, etc.
Le fonctionnement est simple, puisque qu’en quelques clics, à partir de son ordinateur, tablette ou smartphone, le professionnel peut programmer une téléconsultation. Le lien est ensuite transmis au patient par SMS ou e-mail. En cliquant sur le lien, le patient rejoint la salle d’attente virtuelle. Dès que le médecin est prêt, il peut l’accepter en salle de téléconsultation. Lors du rendez-vous, le médecin peut transmettre directement l’ordonnance à son patient de façon sécurisée. A l’issue de la téléconsultation, le patient peut procéder au règlement en ligne si le médecin en a fait la demande.
Avantages de la solution :
- Solution française hébergée en France
- Sécurisée, hébergement agréé HADS
- Simple d’utilisation, ne nécessite aucune formation
- Accessible sur ordinateur, tablette et smartphone depuis un navigateur sans aucune installation
- Mise à disposition d’outils pour faciliter la prise en main (tutoriels, guide utilisateur, adresse mail de support, etc.)
L’utilisation de la plateforme de téléconsultation e-Kermed a connu un essor important lié à la pandémie de COVID-19, mais plus qu’un phénomène ponctuel, la pratique de la téléconsultation semble s’être bien ancrée dans les usages. Selon le tableau de bord de février 2021 du GCS e-santé Bretagne, on compte depuis février 2020 :
- 3 317 comptes praticiens créés
- 2 276 téléconsultations effectués pour 1 265 heures de visio en moyenne par mois
Le déploiement de la télémédecine sur un territoire est un projet considérable, mais essentiel pour répondre à un besoin médical. Vous souhaitez mettre en place une solution de télémédecine sur votre territoire ? Chez Apizee, nous pouvons vous proposer une solution française clé-en-main ou sous forme d’API à intégrer dans votre portail, hébergée en France.
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