La startup lannionnaise Apizee s’est rendue début janvier au CES à Las Vegas, la grande messe du High Tech et de l’innovation sur la scène internationale. Entre RDV business, découvertes futuristes et rencontres inattendues dont une avec le secrétaire d’état au numérique Mounir Mahjoubi, Apizee partage avec nous son expérience du CES 2018.
Interview de Rémy Granville, directeur commercial et marketing d’Apizee, réalisé par la French Tech Brest+.
Pour quelles raisons avoir participé au CES cette année et qu’attendiez-vous de votre venue ?
Cette première participation avait pour triple objectif de rencontrer des décideurs de grands comptes français, de tester l’appétit des investisseurs en exposant les premiers éléments de notre projet de levée de fonds, et enfin de prendre nos marques avec le salon, dans l’optique d’y retourner en 2019 avec un plan précis d’expansion aux US.
L’impact « French Tech » est-il réel et profitable pour les startups françaises ?
La French Tech au CES c’est près de 320 startups françaises présentes en 2018. En se promenant dans les allées, on se demande si la langue officielle de l’Eureka Park n’est pas le français ! La représentation des startups françaises y est vraiment impressionnante, et l’on sent bien que cette situation est favorisée et coordonnée par la dynamique « French Tech ». Au sein des startups françaises, l’appartenance à la « French Tech » fédère, favorise l’ouverture et la collaboration. Vis-à-vis de l’extérieur, des médias, des prospects et des investisseurs de toutes origines, la marque est également reconnue. Les interlocuteurs se disent « OK, c’est une startup française, elle a été sélectionnée pour appartenir à cet écosystème, c’est une première vraie garantie ». Le label simplifie le dialogue en abaissant la première barrière. Ensuite, ça reste à nous de démontrer notre proposition de valeur, ce qui reste l’essentiel, et c’est bien normal.
Quels seraient vos conseils pour les startups qui souhaiteraient s’y rendre pour la 1ère fois l’année prochaine ?
Je vois deux options : la première, c’est ce qu’avait choisi Apizee cette année, consiste à faire une première passe en explorateur, pour prendre ses marques, comprendre le CES. Le lieu est immense, les événements se chevauchent, le nombre de stands est affolant. Sans expérience c’est assez déboussolant. La seconde serait de se préparer au moins 6 mois à l’avance, avec des objectifs très clairs, et de se faire aider pour préparer la communication et l’exécution sur place auprès de réseaux spécialisés et en échangeant avec des startups de même profil que le vôtre ayant déjà participé. Si vous prenez un stand, c’est important d’avoir des visuels, des « objets », des démos percutantes… il y a tellement de choix qu’il faut vraiment essayer de se démarquer en attirant l’œil instantanément !
Suite à votre participation au CES, quels sont les enjeux et les attentes pour Apizee sur 2018 ?
Comme évoquée ci-dessus, l’expérience était pour nous avant tout exploratoire, et n’avait pas pour but d’élaborer un plan d’attaque précis. Ceci dit, nous allons faire suite aux discussions business initiées sur place. Certains rendez-vous de suivi sont déjà calés avec de grands comptes français. Nous allons aussi ajuster notre message aux investisseurs suite aux retours recueillis. Enfin, lors du second semestre 2018, nous allons affiner notre stratégie à l’international. A ce jour l’option États-Unis est en haut de la liste. Si nous confirmons ce choix, nous retournerons au CES en Janvier 2019 avec un plan de bataille spécial US et la volonté de le valider !